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Méthode contraceptive : Des femmes d’Agnam Civol optent pour le jadelle

 
 
 

Le jadelle peut durer jusqu’à 5 ans. C’est pourquoi, les femmes le préfèrent aux autres méthodes contraceptives. En plus, il peut être enlevé à tout moment. Sabou Diaw est venue de son propre chef au poste de santé d’Agnam Civol, où l’Ong Msi, en collaboration avec Unfpa, offre gracieusement des produits contraceptifs aux femmes qui en expriment le besoin. Victime d’un mariage forcé, cette jeune femme de 25 ans a dû se séparer de son époux qu’elle n’aimait pas. Malheureusement, elle contracte deux grossesses hors union après cette séparation. 

« Je ne veux plus faire d’enfant avant de me remarier. C’est la raison pour laquelle, quand une de mes amies m’a informée de cette journée d’offre de produits contraceptifs, je n’ai pas hésité à venir. J’ai opté pour le jadelle qui va durer 5 ans. Mais, on m’a fait savoir que je peux l’enlever quand je veux pour concevoir un autre enfant », confie Sabou Diaw. Seulement, précise la sage-femme Amsatou, cette méthode contraceptive ne protège pas contre les Infections sexuellement transmissibles (Ist) et le Vih. Ainsi, au-delà de la pose du jadelle, on lui a remis, après information, des préservatifs féminins. Oulèye Djiby Sy a opté pour la même méthode contraceptive, à savoir le jadelle. Elève en classe de terminale, cette fille de 21 ans, avec deux enfants, rêve de poursuivre ses études. Surtout que son mari est d’accord pour qu’elle fasse la planification familiale. « Mon fils aîné a 3 ans et le cadet 2 mois. J’ai eu à utiliser les pilules, mais cette-fois, je veux me reposer beaucoup plus longtemps. 

C’est pourquoi j’ai jeté mon dévolu sur le jadelle », partage la jeune dame, qui incite les femmes à avoir, avec leurs époux, une discussion sur la planification familiale. Selon elle, c’est l’absence de dialogue qui pousse les élèves mariées à faire la contraception en cachette. Agée de 23 ans, Hawa Bâ a dû arrêter ses études en classe de seconde, suite à une grossesse contractée après son mariage. Venue accompagner sa sœur jumelle qui vient d’adopter une méthode contraceptive, Hawa ne veut pas prendre le risque de faire la planification familiale, étant consciente que son mari ne sera jamais d’accord. « Je le lui ai une fois demandé, mais il a dit non. Il pense que la planification familiale, c’est une manière d’arrêter de procréer ». De l’avis de Hawa, les hommes sont encore traditionnalistes au Fouta, plaidant pour une discussion avec les hommes afin de les convaincre du bien-fondé de la planification familiale.

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